Liancourt toujours sous tension : nouvelles détonations, la population vit dans l’angoisse

Commissariat de Liancourt ravagé par des membres du gang Grand Griffe basé à Savien
Commissariat de Liancourt ravagé par des membres du gang Grand Griffe basé à Savien

Publié le 17 septembre 2025 — Référence Info

Deux jours après l’attaque meurtrière qui a réduit le commissariat de Liancourt en cendres, la commune reste plongée dans une insécurité totale. Selon les dernières informations recueillies ce mercredi matin, des détonations ont été entendues vers 23h12 hier, confirmant que les affrontements persistent dans la zone.

À 4h19 du matin ce mercredi 17 septembre, de nouveaux tirs nourris résonnaient encore dans la commune. Les habitants, terrés dans leurs maisons ou sur les routes de l’exode, décrivent un climat de peur permanente, marqué par des rafales imprévisibles et des incendies sporadiques.

Une nouvelle offensive redoutée

Des signaux laissent craindre que les hommes armés de Savien préparent une nouvelle mission d’attaque, possiblement dirigée contre la localité de Chandelle, à proximité de Liancourt.

Bien que cette information ne soit pour l’instant qu’une hypothèse basée sur des observations locales et un sentiment d’intuition, la population vit dans l’angoisse d’un nouveau drame. Les habitants de Chandelle se disent déjà prêts à fuir en cas d’assaut.

Une commune en état de siège

Liancourt est aujourd’hui décrite comme une ville assiégée, où les tirs et les déplacements des gangs rythment le quotidien. Beaucoup dénoncent l’absence totale d’intervention décisive des autorités nationales, laissant la population à la merci des assaillants.

“Nou pa konn si nou va leve vivan demen. Katouch ap chante chak jou. Nou santi nou lage nèt,” témoigne une habitante, réfugiée temporairement à Payen.

Une situation explosive dans le Bas-Artibonite

L’ombre de Gran Grif continue de planer sur tout le Bas-Artibonite. Après la chute du commissariat et les vagues de déplacements massifs, la peur s’étend désormais aux localités environnantes, où l’on redoute une propagation rapide de la violence.

À 4h26 ce mercredi matin, Référence Info confirme que les tirs se poursuivent toujours et que la commune reste sous haute tension. L’évolution des prochaines heures sera déterminante pour savoir si Chandèl deviendra ou non la prochaine cible.

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