Attaque de drones à Port-au-Prince : la “task force” frappe les gangs

Attaque de drones kamikazes en Haïti
Attaque de drones kamikazes en Haïti, Image de support

La capitale haïtienne a été secouée le mardi 2 septembre 2025 par une attaque de drones kamikazes menée par la “task force” placée sous l’autorité du Premier ministre de facto Alix Didier Fils-Aimé. L’opération visait spécifiquement les chefs de gang Johnson André alias “Izo”, dirigeant du groupe “5 Second”, et “Krisla”, deux figures influentes des violences urbaines à Port-au-Prince.

Des frappes ciblées à Martissant et Fontamara

Selon les premiers éléments recueillis, les drones ont largué des charges explosives sur plusieurs positions stratégiques des gangs dans la 3e circonscription de Port-au-Prince, notamment à Martissant et Fontamara 27.

Des postes de péage illégaux et des infrastructures servant de fiefs aux gangs ont été détruits. Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux confirment l’ampleur des dégâts.

Des victimes civiles malgré les objectifs sécuritaires

Si l’opération visait prioritairement les chefs de gang et leurs hommes, des civils figurent parmi les victimes. Plusieurs blessés graves et décès ont été signalés, sans qu’un bilan officiel ne soit encore communiqué par les autorités.

Un tournant dans la lutte contre les gangs

Cette attaque marque une escalade majeure dans la stratégie sécuritaire du gouvernement. Elle intervient dans un contexte de violences accrues à Port-au-Prince, où les alliances entre gangs, notamment le regroupement “Viv Ansanm”, imposent une paix fragile dans certaines zones.

La disparition médiatique de “Izo” depuis plusieurs jours alimente par ailleurs des rumeurs sur sa possible mort, ce qui pourrait rebattre les cartes des rapports de force entre groupes armés.

Une capitale sous tension

La population reste partagée entre espoir et inquiétude. D’un côté, certains voient dans ces frappes une volonté claire de reprendre le contrôle de la capitale. De l’autre, la crainte de représailles violentes des gangs demeure très présente.

Le gouvernement n’a pas encore communiqué sur la suite des opérations ni sur les mesures de protection prévues pour les civils.

Enregistrer un commentaire

0 Commentaires