Los Angeles, 15 juillet 2025 — Le secrétaire à la Défense des États-Unis, Pete Hegseth, a ordonné ce mardi le retrait de 2 000 soldats de la Garde nationale déployés à Los Angeles, soit la moitié des troupes initialement présentes dans la ville. Cette annonce a été faite par le porte-parole du Pentagone, Sean Parnell, et marque un tournant dans une mission militaire qui a profondément divisé l’opinion publique.
Un déploiement controversé dès le départ
Le président Donald Trump avait ordonné début juin le déploiement de 4 000 soldats de la Garde nationale dans la métropole californienne, en réponse à une série de manifestations liées aux opérations d’immigration. Ces forces étaient appuyées par 700 Marines. Leur mission : protéger les infrastructures et le personnel fédéraux contre les actes qualifiés « d’anarchiques » par l’administration.
Cependant, cette décision avait été immédiatement contestée par les autorités locales. Le gouverneur démocrate Gavin Newsom et la maire de Los Angeles, Karen Bass, s’étaient tous deux opposés au déploiement, le jugeant politique, inutile et provocateur. Des manifestations pacifiques avaient alors éclaté dans plusieurs quartiers, renforçant l’appel au retrait des troupes.
Justification du retrait
Le Pentagone a justifié sa décision par « le succès de la mission » et une baisse significative des troubles signalés en ville. Toutefois, selon la maire Karen Bass, ce retrait est davantage le résultat d’une mobilisation citoyenne et d’une pression populaire croissante. « Les habitants de Los Angeles ont montré que la paix et la dignité peuvent l’emporter sur la peur », a-t-elle déclaré.
Des conséquences sur les missions civiles
Le retrait des 2 000 soldats survient alors que des voix s’élevaient contre l’impact de ce déploiement militaire sur d'autres priorités civiles, notamment la lutte contre les incendies dans l'État. De nombreux analystes estiment que la Garde nationale, dont les ressources sont déjà limitées, ne devrait pas être utilisée pour des missions de maintien de l'ordre sur le sol américain.
Une question de légalité
Le déploiement initial avait également soulevé des débats juridiques. Malgré des contestations en justice, une cour d’appel avait autorisé le président Trump à maintenir le contrôle fédéral sur la Garde nationale, contournant ainsi l’opposition du gouverneur Newsom. Cette décision avait ravivé les débats sur l’équilibre des pouvoirs entre l’État fédéral et les États.
Quel avenir pour les troupes restantes ?
Environ 2 000 soldats de la Garde nationale et 700 Marines restent stationnés à Los Angeles. Leur mission devrait être réévaluée dans les semaines à venir. Si les tensions continuent à s'apaiser, de nouvelles réductions de troupes pourraient être envisagées.
La situation demeure cependant tendue et hautement politique à l’approche des élections présidentielles, dans un climat de défiance accrue envers l’utilisation de la force militaire sur le territoire national.
0 Commentaires