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| Conseil Présidentiel de Transition (CPT) à l'attente de Laurent Saint Cyr |
Dimanche, le Président du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), Laurent Saint Cyr, est revenu au pays après avoir représenté Haïti à la 80e Assemblée générale des Nations Unies à New York. Accueilli à l’aéroport international Toussaint Louverture par le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé, son retour a été marqué par une cérémonie officielle, malgré un contexte de plus en plus critique en Haïti.
Un discours ferme à l’international
À la tribune des Nations Unies, Laurent Saint Cyr a livré un message de fermeté, mettant en avant trois priorités majeures :
- la lutte contre l’insécurité,
- la réponse urgente à la crise humanitaire,
- l’organisation d’élections libres et crédibles dans les plus brefs délais.
Un discours qui, selon la Primature, incarne « la dignité et le patriotisme du peuple haïtien ».
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Dix-sept mois après son installation, le CPT critiqué
Cependant, sur le terrain, la réalité est toute autre. Le Conseil Présidentiel de Transition, installé en avril 2024 après la démission d’Ariel Henry, avait pour mandat de rétablir la paix, neutraliser les gangs armés et organiser des élections. Dix-sept mois plus tard, la situation s’est encore aggravée :
- les violences de gangs continuent de paralyser de larges zones du pays,
- la crise humanitaire s’approfondit,
- et aucune perspective électorale crédible n’est encore fixée.
Cette contradiction entre le discours à New York et la réalité quotidienne en Haïti suscite scepticisme et méfiance au sein de la population.
Entre promesses diplomatiques et désillusion nationale
Si la participation d’Haïti à l’ONU illustre la volonté de maintenir une présence sur la scène internationale, elle ne parvient pas à masquer l’enlisement politique et sécuritaire. Pour de nombreux observateurs, la transition s’éternise, et l’absence de résultats concrets mine la crédibilité du CPT.
Haïti face à son destin
Le défi pour les autorités de transition reste immense : transformer les engagements diplomatiques en actions tangibles sur le territoire. Sans avancées rapides sur la sécurité et l’organisation d’élections, la fracture entre discours officiel et vécu des Haïtiens risque de s’élargir davantage.

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