L'Agence de protection de l'environnement (EPA) de Trump s'apprête à abroger la constatation de 2009 sur les menaces climatiques, dans le cadre d'un changement majeur de déréglementation.

Agence de protection de l'environnement (EPA); (Jose Luis Magana/Associated Press)
Agence de protection de l'environnement (EPA); (Jose Luis Magana/Associated Press)

Washington, D.C. – 29 juillet 2025 — Dans une décision radicale et très controversée, l'administration Trump a L'Agence de protection de l'environnement (EPA), sous la direction de l'administrateur Lee Zeldin, a proposé d'abroger la « Constatation de danger » de 2009, une politique historique qui déclarait que les gaz à effet de serre comme le dioxyde de carbone constituaient une menace pour la santé et le bien-être publics. La proposition vise également à supprimer les limites fédérales sur les émissions de gaz d'échappement des véhicules, déclenchant un débat intense dans les sphères scientifique, juridique et politique.

L'annonce de M. Zeldin et les objectifs de l'administration

L'annonce a été annoncée pour la première fois lors d'un podcast conservateur et devrait être officiellement dévoilée dans l'Indiana. Selon Zeldin, ce retour en arrière est « la plus grande mesure de déréglementation de l’histoire américaine » et vise à s’attaquer au cœur de ce qu’il appelle « la religion du changement climatique ». L’administration Trump soutient que l’annulation de cette décision réduira le coût de la vie, stimulera la production énergétique américaine et revitalisera l’industrie automobile nationale.


Critiques des communautés juridiques et scientifiques

Les groupes environnementaux et les experts ont fermement condamné cette décision. David Doniger, du Conseil de défense des ressources naturelles, l'a qualifiée d'« attaque directe contre la science établie et la mission de l'EPA ». L'ancienne administratrice de l'EPA, Christine Todd Whitman (sous la présidence de George W. Bush), a critiqué l'initiative pour avoir privilégié l'idéologie aux preuves.

Comprendre la déclaration de danger de 2009

La déclaration de danger de 2009, émise sous l'administration Obama suite à la décision de la Cour suprême de 2007 dans l'affaire Massachusetts c. EPA, sert de fondement juridique à la réglementation des émissions de gaz à effet de serre en vertu du Clean Air Act. Son abrogation priverait l'EPA de son autorité sur les émissions des véhicules, des centrales électriques et des sites industriels, compromettant ainsi gravement la politique climatique fédérale.

Obstacles juridiques et consensus scientifique

Les juristes suggèrent que l'abrogation de cette décision se heurtera à d'importants défis juridiques. Depuis 2009, les preuves scientifiques reliant les gaz à effet de serre aux risques pour la santé publique et l'environnement n'ont fait que se renforcer. De nombreuses décisions judiciaires ont renforcé l'obligation de l'EPA d'agir sur la base de ces conclusions. Les analystes soulignent également que le raisonnement juridique actuel de l'administration, fondé sur des arguments constitutionnels plutôt que sur des données scientifiques actualisées, pourrait ne pas tenir devant les tribunaux.

Contexte et motivation politique

Zeldin a commencé à signaler son intention de réviser la déclaration de danger dès mars 2025. La proposition actuelle s'inscrit dans un programme de déréglementation plus vaste mis en œuvre par l'administration Trump lors de son second mandat, visant à éliminer les réglementations environnementales considérées comme néfastes pour l'économie.


Avertissements concernant les conséquences environnementales à long terme

Les critiques affirment que cette mesure réduirait à néant des décennies de protection environnementale, augmenterait la pollution atmosphérique et compromettrait la capacité des États-Unis à atteindre les objectifs climatiques internationaux. Les reportages d'Inside Climate News et d'E&E News by POLITICO soulignent que la crédibilité de l'EPA en tant qu'organisme de réglementation fondé sur la science est également en jeu.

Soutien des alliés conservateurs

Les partisans du plan, dont Zeldin, affirment que les règles climatiques actuelles sont trop restrictives et imposent aux industries des coûts de conformité excessifs. Dans une interview accordée à Fox News, Zeldin a décrit l’abrogation comme un « poignard dans le cœur » du programme climatique de l’ère Obama.

Prochaines étapes et recours juridiques prévus

La proposition est ouverte aux commentaires publics et, si elle est finalisée, elle devrait faire l'objet de batailles juridiques. La couverture de l'Associated Press et du SFGATE suggère que les experts environnementaux et juridiques se préparent à un conflit prolongé sur l'avenir des États-Unis. régulation climatique

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Sources : Associated Press, WUSF, SFGATE, E&E News par POLITICO, Inside Climate News, Communiqué de presse de l'EPA, Envirotech Online, Fox News

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